Avec cette vidéo, on continu la série tournée essentiellement autour des mauvaises habitudes qui ont la vie dure en photo.
Des habitudes qui vous rendent moins efficaces et qui peuvent même bloquer votre progression photographique. Et pour cette troisième vidéo, je vais vous demander d’arrêter de penser que votre appareil photo sait absolument tout faire !
Transcription texte
Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle et troisième vidéo de cette série que j’ai lancé tout récemment sur les mauvaises habitudes qu’on peut avoir en photo et qui ont vraiment la vie dure dans toute notre pratique photo.
Pour ceux qui ne l’auraient pas vu, j’ai déjà fait deux vidéos sur le même thème. La première sur l’importance de ne pas cadrer systématiquement large et la deuxième vous poussant à arrêter de penser que le zoom vous évitera de bouger..
Aujourd’hui, on va parler des automatismes de l’appareil photo et de l’importance de ne pas trop les utiliser, mais surtout de ne pas trop leur faire confiance. Il faut prendre la main et aider votre appareil photo dans la plupart des situations.
On va, donc, parler d’exposition photo, de mesure de lumière, de mise au point et de travailler un peu sur le rendu esthétique de vos photos.
Alors le but de cette vidéo n’est pas de rentrer dans des détails techniques, je ne vais pas vous expliquer comment faire une mise au point, comment réaliser une bonne exposition, quels modes utilisés…
Cette série de vidéos sur les mauvaises habitudes en photo sont vraiment faites pour vous faire prendre un peu de recul sur votre pratique photo. Et vous faire prendre conscience de certaines difficultés que vous pourrez rencontrer. Si vous avez des questions sur la technique, vous pouvez me les poser en commentaire et j’y répondrai.
Dans cette vidéo, je vais me concentrer sur des axes de réflexion que vous devez avoir pour améliorer votre pratique photo.
La mesure d’exposition de votre appareil photo
Alors on va commencer par l’aspect le plus important, l’exposition. Et pour ça, je vais m’appuyer sur deux cas concrets. Je vous affiche les photos juste en dessous.
Ce ne sont pas des cas que vous allez rencontrer systématiquement, mais ils vont vous permettre de comprendre pourquoi utiliser les automatismes de votre appareil photo peut vous empêcher de réaliser certaines photos importantes.
Pour votre appareil photo, les deux images que je vous affiche ici sont totalement ratées.
Pour la première, il y a beaucoup de zones claires par rapport au reste de la photo. Et dans ce cas, votre appareil photo va détecter une surexposition et il va donc tout faire pour la corriger en sous-exposant l’ensemble de l’image.
Pour la deuxième, c’est l’inverse. L’appareil photo considère ce clair-obscur comme raté puisqu’il y a beaucoup trop de zones foncées et très peu de zones claires. Pour lui, elle est donc fortement sous-exposée.
Pour rappel, votre appareil photo a été calibré pour obtenir, sur chacune des photos et peu importe les conditions de lumière, une exposition correcte en tout cas pour lui. Et justement, pour lui, une exposition correcte est une exposition à 0 sur son échelle d’exposition que vous retrouvez soit sur l’écran arrière de votre appareil soit dans le réticule de visée.
Cette échelle d’exposition comporte un point central avec une partie positive pour indiquer une surexposition et une partie négative pour une sous-exposition.
L’appareil photo va faire son maximum pour arriver à une exposition à 0 donc centrée sur l’échelle d’exposition et ainsi éviter une sur ou sous-exposition.
Pourquoi ?
Parce qu’on lui a dit, si tu me fais une exposition à 0, tu vas éviter d’avoir des zones trop claires et des zones trop sombres ce qui évitera d’obtenir une photo ratée.
Malheureusement, dans le cas de la photo dans la neige, votre appareil photo va détecter des zones trop lumineuses ce qui va le pousser à sous-exposer la photo pour rendre ces zones moins lumineuses. Et vous allez obtenir un rendu de la neige très gris.
Par contre, si vous prenez la main sur les automatismes, vous allez pouvoir dire à votre appareil de surexposer légèrement la photo pour garder une neige bien blanche. Et ainsi obtenir un rendu bien plus fidèle à la réalité.
C’est exactement la même problématique pour le clair-obscur, votre appareil-photo détecte une forte sous-exposition ce qui le pousse à éclaircir la totalité de l’image et donc à la fois les zones sombres et les zones claires.
Ce qui va provoquer un visage beaucoup trop clair sur cette photo.
Et pour résoudre le problème, il faut nécessairement prendre la main sur les automatismes pour réaliser sa mesure d’exposition par rapport au visage de l’enfant sans prendre en compte le reste de la photo.
On va donc devoir sous-exposer la photo pour avoir le sujet principal correctement exposé même si le reste de la photo est sombre voir totalement bouché. C’est justement l’objectif recherché dans le cadre d’un clair-obscur.
Bien sûr pour réussir ça, il faut réaliser sa mesure de lumière sur le visage de l’enfant et uniquement sur lui grâce notamment à la mesure SPOT qui offre une précision parfaite dans ce genre de situation.
C’est évident que ce ne sont pas des situations que vous allez rencontrer tous les jours, mais prendre la main sur les automatismes de votre appareil photo vous sera très utile pour du contre-jour par exemple.
C’est une autre situation que votre appareil aura du mal à gérer correctement si vous ne l’aidez pas un peu.
Et le contre-jour est une situation que vous rencontrez très régulièrement. Une fenêtre en arrière-plan et votre enfant devant, c’est un contre-jour. Si vous êtes à l’ombre d’un arbre et que l’arrière-plan est éclairé par le soleil, c’est un contre-jour. Si vous souhaitez prendre votre enfant en train de jouer dans le sable devant la mer et qu’elle est éclairée par le soleil, c’est également un contre-jour… et il y en a plein d’autres.
Pour toutes ces conditions de lumières, votre appareil en automatique n’arrivera pas à faire une bonne exposition du sujet principal parce que l’écart est trop grand entre les parties claires et sombres. Et comme personne ne lui dit quoi faire, il essaye d’équilibrer l’exposition et c’est pour cette raison que vous obtenez des sujets en contre-jour totalement sombres.
Prendre la main sur la mise au point de l’appareil photo
On a parlé d’exposition, de mesure de lumière et on ne peut pas ne pas parler des automatismes liés à la mise au point.
Vous pouvez laisser le choix à l’appareil photo de faire toute la mise au point, mais considérer que c’est comme si vous disiez à votre appareil photo de décider ce qui doit être net et ce qui ne doit pas l’être. Il décidera, comme un grand, du sujet principal de la photo.
Je pense que vous avez déjà rencontré ce genre de cas. Cette situation où l’arrière-plan est bien net et le sujet principal totalement flou au premier plan.
Oui bien une autre situation où l’appareil photo a décidé de faire la mise au point sur la branche et la feuille au premier plan.
Ce sont des situations parmi tant d’autres et qui sont toutes liées à l’automatisation de la mise au point.
Quand vous sortez votre appareil photo de sa boîte, ce réglage-là est réglé en automatique par défaut. Les constructeurs ont fait ce choix pour que ça convienne aux débutants, mais si vous souhaitez progresser en photo, il est indispensable de prendre la main sur la mise au point.
Gérer sa mise au point, c’est jouer avec l’œil du spectateur, c’est apporter de l’originalité à vos photos en mettant en valeur un sujet bien précis de l’image.
Pour vous en rendre compte, je vous ai préparé quelques photos qui illustrent parfaitement ce qu’on peut faire en jouant avec la mise au point.
Maîtriser sa mise au point, c’est attirer le regard du spectateur vers un endroit bien particulier de votre photo, c’est apporter un sens de lecture à votre image ainsi que du dynamisme.
Il est bien évident qu’au début, prendre la main sur la mise au point va occasionner des ratés, des photos floues, mais c’est l’étape indispensable pour apprendre à faire de la photo.
L’ouverture du diaphragme et la vitesse d’obturation
Et on va terminer cette vidéo par deux éléments importants pour aller plus loin sur le rendu de vos photos, pour leur apporter cette diversité et cette originalité si importante.
Je veux bien évidemment parler du paramètre d’ouverture du diaphragme et de la vitesse d’obturation.
L’ouverture du diaphragme va vous permettre de contrôler la profondeur de champ. C’est ce qui va vous permettre d’apporter de la douceur à un portrait et de mettre en valeur votre sujet principal.
Encore une fois, je vous illustre mon propos avec quelques photos.
La vitesse d’obturation va permettre, elle, de gérer le mouvement de votre sujet en fonction du rendu que vous souhaitez obtenir.
Il est possible soit de figer le mouvement, soit de le suggérer.
Pour le figer, il est nécessaire d’utiliser une vitesse d’obturation suffisamment rapide pour arrêter totalement le mouvement sur votre photo.
Pour le suggérer, il faut choisir une vitesse d’obturation vous permettant de figer certains éléments (un visage notamment pour qu’il ne soit pas flou) et de laisser apparaître le mouvement sur d’autres éléments de l’image (bras, main, jambe légèrement floues).
Cette astuce permet tout simplement d’apporter du dynamisme à une image en laissant apparaître le mouvement du sujet.
C’est justement ce que vous montre la photo suivante.
L’ouverture du diaphragme et la vitesse d’obturation ont un impact différent sur le rendu esthétique de vos photos, mais ils permettent tous les deux d’apporter de l’originalité et de la diversité à vos compositions.
Donc voilà sa clôture cette troisième vidéo sur les automatismes de nos appareils photo.