Si vous vous êtes déjà posé cette question, rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul. Ouf!!! 😉
Que vous soyez un complet débutant ou un photographe pro, bien choisir sa carte mémoire est très important.
Bon nombre de gens prennent le temps de choisir leur appareil photo en regardant des comparatifs, des tests et autres articles.
Par contre, au moment de choisir sa carte mémoire, le choix se porte sur un modèle au hasard proposé dans le rayon de notre magasin ou sur notre site internet préféré. Le choix est beaucoup moins minutieux. Après tout, elles servent toutes à la même chose : stocker nos photos.
C’est vrai. Les appareils photo aussi non. Finalement, ils font tous la même chose: prendre des photos.
Et pourtant, ils ne le font pas tous avec la même qualité.
Les cartes mémoires servent à stocker nos souvenirs, nos moments avec les enfants, nos moments en famille, nos vacances. Et nous, on décide volontairement de les confier à la première carte venue.
NON, NON ET ENCORE NON !!!
Qu’allez-vous trouver dans cette nouvelle astuce de mon “Défi 52 astuces photos en 52 semaines” :
- les connaissances pour choisir celle qui correspond à vos besoins
- les bonnes pratiques pour garder vos cartes mémoires en pleine forme
- les conseils pour les utiliser efficacement
Mais avant de vous partager toutes les bonnes pratiques que j’utilise au quotidien, faisons une rapide présentation des cartes mémoires et de leurs caractéristiques.
Les présentations: Cartes CF et SD
Je n’aborderai que les Compact Flash et carte SD qui sont les cartes mémoires utilisées par la grande majorité des appareils photo du marché.
La Compact Flash
La Compact Flash est principalement destinée aux boîtiers experts. Elle est plus performante et robuste mais également plus encombrante qu’une carte SD classique.
Beaucoup de spécialistes annonçaient la mort de ce format notamment dû à la constante évolution des carte SD, mais elles sont belles et biens toujours présentes.
La carte SD
Voici le format que vous allez et que vous avez certainement déjà rencontré.
La quasi-totalité des appareils photo, du compact au reflex en passant par le bridge ou l’hybride, utilisent ces cartes SD.
Elles sont de plus en plus performantes, fiables et en constante évolution.
Plusieurs appellations existent en rapport direct avec leurs capacités de stockage :
- SD (Secure Digital): seulement jusqu’à 2Go
- SDHC (Secure Digital High Capacity): de 4 à 32Go
- SDXC (Secure Digital eXtended Capacity): au-delà de 32 Go
La plupart des appareils photos récents acceptent les 3 formats. Si vous utilisez un appareil ayant déjà quelques années au compteur, le format SDXC ne sera certainement pas compatible.
Il n’y a pas si longtemps, c’était votre appareil photo qui vous imposait le choix du format (notamment entre SDHC et SDXC). Aujourd’hui, même un compact entrée de gamme sera compatible avec le format SDXC.
Malheureusement pour vous, il va falloir continuer à lire cet article pour affiner votre choix. 🙂
La capacité de stockage
La capacité de stockage est un paramètre important lors du choix d’une carte SD puisque c’est la première question que l’on se pose.
Pour la choisir correctement, il faut tenir compte des critères suivants :
- La taille des photos : définie par votre appareil photo (nombre de Mpx), la taille de son capteur et le sujet photographié.
- le format Jpeg : bien connu de tous. Il augmentera considérablement le nombre de photos stockées. Un taux de compression élevé est appliqué à vos photos dès la prise de vue réduisant considérablement leurs tailles.
- le format RAW : assimilable à la pellicule à l’époque de l’argentique. C’est un format de fichier brut non compressé donc très lourds. Il a l’avantage d’offrir beaucoup de possibilités de retouches. Par contre, sans post-traitement, ce fichier est inexploitable. Prenez-le comme un fichier d’informations pour créer votre image avec un logiciel dédié. N’utilisez pas ce format si vous ne faites pas de retouches photos.
Pour vous rendre compte plus facilement de l’impact de ces 3 facteurs sur le stockage de vos photos, je vous ai mis un tableau présentant le nombre de photos qu’il est possible de faire.
Attention, ces chiffres sont donnés à titre indicatif.
Conseil N°1 – Séparer vos oeufs
Surtout ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier.
Ne prenez pas des cartes mémoires avec une grande capacité de stockage.
- Elles sont bien plus chères
- La qualité est identique peu importe la capacité de stockage
- Vous prenez le risque de tout perdre
Plus vous avez de place sur la carte plus vous allez mettre de photos. C’est humain et on est tous pareils moi le premier.
Tant qu’on n’est pas obligé de faire quelque chose parce que ce n’est pas nécessaire, on la remet au lendemain, au surlendemain jusqu’au jour où la carte rend l’âme.
Adieu les photos de vacances aux Seychelles.
Pour une carte SD de 128 Go, si vous photographiez au format Jpeg, vous pouvez faire un peu plus de 30 000 photos.
C’est hallucinant.
Vous allez mettre un temps fou à tout transférer et je ne parle même pas du tri.
Remplir une carte de 128 Go en Jpeg pourra vous prendre plusieurs années. Vous prenez le risque de perdre plusieurs mois ou plusieurs années de photos. C’est totalement inconsidéré.
Au lieu de prendre une carte de 128 Go, prenez-en 4 de 32 Go. Vous n’allez pas me dire que c’est la place prise par ces toutes petites cartes mémoires qui vous empêche de le faire.
Alors oui, je vous l’accorde, acheter 4 cartes SD de 32 Go coûte un peu plus cher qu’une seule de 128 Go. Mais on parle de 15-20€ de plus. Est-ce vraiment une dépense insurmontable.
Premièrement, si une des cartes vous lâche, vous en aurez d’autres pour continuer à faire des photos.
Deuxièmement, et j’en remets une couche, vous limitez les risques de tout perdre.
Celles que j’utilise au quotidien
Dans ma pratique photo, je n’utilise que des 32 Go. Je ne prends pas en dessous parce que j’utilise exclusivement le format Raw. Les 32 Go me permettent de faire en moyenne 1200 photos ce qui m’oblige à les vider régulièrement.
Si vous utilisez le format Jpeg, je vous conseille au maximum une carte mémoire de 32 Go. Suivant votre appareil photo (nombre de Mpx), une 16 Go serait même préférable.
Par contre, si vous utilisez le format Raw, optez plutôt pour du 32 ou 64 Go.
La vitesse de Lecture / Ecriture
On en vient aux 2 paramètres si souvent mis de côté au moment de faire son choix.
- La vitesse de lecture : elle détermine la vitesse à laquelle les données vont être copiées vers un autre stockage (votre PC par exemple). Ce paramètre est moins important sauf si vous êtes d’une nature pressée. Profitez du transfert pour vous faire un thé vert, vous dégourdir les jambes, faire la vaisselle ou tout autre activité passionnante. 🙂
- La vitesse d’écriture: c’est la vitesse à laquelle la photo est enregistrée sur la carte. Ce paramètre est beaucoup plus important si vous êtes un accroc de la rafale ou de la vidéo.
Ces informations sont toutes présentes sur la carte SD, mais jamais de manière très claire si vous ne savez pas comment les déchiffrer.
1- L’indice de vitesse en Mo/s
C’est la plus simple. Elle indique la vitesse maximale qu’il est possible d’atteindre. En théorie, bien sûr. C’est une valeur constructeur donc il y a toujours des petites différences sur le terrain.
En passant, parce que la question revient très souvent : 1 Mo = 1 MB
Pour vous donner un exemple. Si votre photo au format RAW pèse 20Mo et que l’indice de vitesse est de 60 Mo/s, la carte pourra enregistrer 3 photos par seconde maximum.
2- La vitesse en « x »
Sur certaines cartes, vous pourrez voir apparaître une vitesse exprimée en “x” plutôt qu’en “Mo/s”.
C’est un équivalent, mais un petit calcul est nécessaire pour connaître la vitesse.
Vous pouvez avoir l’indication “600x” ce qui, vous en conviendrez, n’est pas très parlant.
Le “x” est équivalent à 150Ko/s. Donc 600×150 = 90000 Ko/s soit 90 Mo/s.
3- Les classes
Les classes sont en réalités beaucoup plus pertinentes pour ceux intéressés par la vidéo. Pour les autres, inutiles de vous faire des nœuds au cerveau.
Les classes vous indiquent le débit minimal garanti en écriture. Ils prennent la forme d’un C, d’un U ou plus récemment d’un V sur lequel vient s’ajouter un chiffre. Et oui un de plus. Comme s’il n’y en avait pas assez. Le pire, c’est qu’il reste de la place pour 2 ou 3 autres sigles. Aller, on compte sur vous pour nous en inventer d’autres !!! 😡
Il y a également un “I” qui signifie uniquement qu’elle utilise une interface “UHS-I” qui est aussi rapide qu’une classe 10. Il existe également “UHS-II” et “UHS-III” offrant de meilleures performances.
Je mets un tableau de ces classes pour ceux pratiquant la vidéo.
Conseil N°2 – Privilégier la vitesse
Ce deuxième conseil vient faire écho au conseil N°1.
Deux critères dans le choix d’une carte mémoire font monter le prix :
- La capacité de stockage
- La vitesse de lecture/écriture
- Oui, je sais la marque aussi, mais j’y reviens plus bas
Sa tombe plutôt bien parce que l’argent que vous ne mettrez pas dans une grande capacité de stockage, vous pourrez l’investir dans une carte plus performante.
Je vois énormément de monde pestant sur le mode rafale de leur appareil photo. Certaines fois à raison puisque tous les appareils ne se valent pas sur ce point même dans le haut de gamme.
Mais la plupart du temps, la rafale est bridée par la vitesse d’écriture de la carte.
Vous pouvez avoir le meilleur boîtier du monde en rafale, si vous mettez une carte trop lente, elle en fera une charrette.
Pour le savoir, il vous faut connaître deux choses :
- le nombre de photos par seconde que votre appareil peut faire. Allez voir dans la doc ou directement sur Google en tapant le nom du boîtier.
- la taille moyenne d’une photo en faisant attention au format utilisé (Jpeg ou Raw). Faites plusieurs photos et transférez-les sur votre PC pour connaître la taille.
Si je prends mon cas personnel.
Mon appareil photo me permet une rafale de 4 images/s au format Raw. Une photo fait en moyenne 22 Mo. Donc il me faut opter pour une vitesse supérieure à 88 Mo/s pour être tranquille et ne pas perturber ma rafale.
La marque
Dans un premier temps, je voulais vous en conseiller deux (les meilleures du marché) que j’utilise au quotidien et avec lesquelles je n’ai jamais eu de problèmes majeurs.
- SanDisk
- Lexar
Elles sont réputées pour leurs performances et surtout leurs fiabilités.
Pour la première, aucun souci, vous pouvez y aller les yeux fermés. Je vous donne la référence de celle que j’utilise un peu plus bas dans l’article.
Par contre, pour la deuxième, je vous aurais dit la même chose il y a quelques semaines. Mais la marque “Lexar” a décidée de se retirer du marché des cartes mémoires. Cette décision ne remet nullement en cause la qualité de leurs cartes mémoires que vous pourrez encore trouver chez certains revendeurs avant épuisement des stocks.
Mon interrogation vient de la garantie. Toutes leurs cartes sont garanties à vie, mais que deviennent ces garanties après ce retrait du marché. Je ne sais absolument pas.
Je vous conseille donc de vous orienter vers SanDisk.
D’autres marques comme Transcend et Kingston ont également une très bonne réputation, mais ne les ayant jamais utilisées, je me garderais bien de donner mon avis.
Les garder en pleine forme
Les cartes SD sont de plus en plus robustes, mais il y a tout de même quelques bonnes pratiques à appliquer pour éviter les coups durs.
Conseil N°3 – Les bichonner
La partie “connectique” que vous voyez sur la photo est extrêmement fragile. Evitez de mettre les doigts dessus, de laisser la carte mémoire à la poussière, à l’humidité ou la chaleur.
Un étui est livré systématiquement avec ces cartes SD alors utilisez-le.
C’est un geste absolument évident, mais pour une raison que j’ignore, beaucoup ne le font pas.
Au moins vous n’en faites pas partie. En tout cas depuis quelques secondes. 🙂
Conseil N°4 – Ne pas les brusquer
Sur votre appareil (ici un réflex), un petit voyant est disponible généralement proche du slot de la carte mémoire. Dès qu’une action en lecture/écriture est effectuée, ce petit voyant clignote en rouge. Évitez d’éteindre votre appareil ou même de retirer la batterie pendant que la carte travaille.
Lors du transfert de vos photos, évitez également de déconnecter brusquement la carte ou le lecteur de carte du PC pendant l’opération.
Conseil N°5 – Formater-les
Vider la carte seulement en supprimant les photos n’est pas toujours très bon surtout sur le long terme.
Au fil du temps, une fragmentation des données peut apparaître est ainsi réduire considérablement les performances et la durée de vie de votre carte. Un formatage permet de corriger cette fragmentation et de garder des performances optimales.
Tous les appareils photo proposent, dans les menus, une option de formatage. Utilisez-la plutôt que de le faire directement depuis votre PC. Chaque constructeur conseille de formater la carte directement depuis l’appareil photo pour des raisons de compatibilité et de bon fonctionnement.
Notamment, si c’est une nouvelle carte flambant neuve. Avant toute première utilisation, faites un formatage depuis l’appareil photo.
Certains appareils proposent un formatage bas niveau, à utiliser si vous constatez quelques ralentissements en lecture/écriture. Il est un peu plus complet que le formatage standard puisqu’il effacera toutes parties enregistrables de la carte. Il est du coup un peu plus long à effectuer.
Conseil N°6 – Repérer ces cartes
Un tout petit conseil rapide, mais qui me fait gagner un temps fou.
Depuis quelque temps, j’ai mis en place un repérage me permettant de connaître d’un coup d’œil les cartes mémoires vides et pleines.
Dans mon sac à dos, j’ai une poche dédiée aux cartes mémoires vides (couleur verte) et une autre pour les cartes mémoires pleines (couleur rouge). Je ne me pose plus la question de savoir lesquelles sont vides et lesquelles sont pleines.
Je sais que certaines marques spécialisées dans les sacs photos ont pensé à ce système directement à la fabrication. Des coutures vertes ou rouges permettent ce repérage.
Pour info, j’utilise exactement la même méthode pour les batteries de mon appareil.
Conseil N°7 – Laquelle je prends
Je sais que vous l’attendiez tous et je suis persuadé que certains d’entre vous sont venus directement au dernier conseil. Ce n’est pas bien du tout !!! 🙂
Lire plus de commentaires sur la carte mémoire SanDisk Extreme PRO sur Amazon.
J’utilise cette carte depuis plusieurs années et je n’ai rien à redire sur ces performances et sa fiabilité.
Vous la trouverez en 16, 32, 64, 128 et 512 Go, mais vous savez maintenant ce que je pense des grandes capacités de stockage. 🙂
Elle permet une vitesse de lecture allant jusqu’à 95 Mo/s et une vitesse d’écriture allant jusqu’à 90 Mo/s.
En plus, SanDisk fournit, sur son site, le logiciel RescuePro permettant de récupérer le contenu de la carte en cas de problème.
Et dernière chose très importante, cette version “Extreme Pro” est garantie à vie si vous l’utilisez correctement d’où les conseils de cet article. 🙂
N’hésitez pas à me laisser un commentaire et à partager avec nous vos bonnes pratiques pour utiliser efficacement nos cartes mémoires.
J’ai acheté en grande surface une carte 32 GO SDHC class 4 de la marque EMTEC;
merci pour votre article et vos très bonnes explications sur les cartes mémoire.
Bonjour Jeanette,
Je connais de nom la marque EMTEC, mais je n’en ai jamais utilisé. Ravi que mon article vous ait aidé à faire ce choix si important de la carte mémoire. 😉